L’habilitation électrique, qu’est ce que c’est ?
L’habilitation électrique est un terme très employé dans le secteur de l’électricité. Une norme a par ailleurs été éditée pour régir ses règles techniques. Nous allons dans les lignes qui suivent, présenter l’essentiel de ce qui doit être su sur l’habilitation électrique.
Qu’est-ce que l’habilitation électrique ?
L’habilitation électrique est l’approbation par son employeur de la faculté d’un individu à réaliser en toute sécurité, les tâches qui lui sont assignées, vis-à-vis du risque électrique. Elle concerne toutes les opérations liées ou non au domaine de l’électricité (électricien, électronicien, peintre, menuisier, électromécanicien, plombier, etc.). En effet, elle concerne également les opérations qui n’appartiennent pas au domaine de l’électricité, car des dernières peuvent présenter des risques en relation avec les parties sous-tension recensées dans le voisinage (c’est le cas par exemple d’un ébrancheur qui doit travailler proche d’une ligne électrique aérienne).
L’habilitation électrique est théorisée par un titre d’habilitation que l’employeur signe et remet au salarié, qui le contre-signe en retour. Toutefois, elle ne donne pas la permission, à elle seule, à un individu de réaliser de sa propre volonté un travail pour lequel il est habilité. En effet, il faut que cet individu reçoive au préalable une autorisation et qu’il soit désigné par son employeur.
Quelle est la norme qui stipule ses règles techniques et que dit-elle ?
Les règles techniques de l’habilitation électrique sont spécifiées dans la norme NF C18-510, éditée en janvier 2012. Cette norme succède ainsi l’UTE C18-510 de 1988. La norme NF C18-510 régente les recommandations en matière de sécurité électrique via différentes dispositions et règles applicables à divers types de tâche. Divers symboles d’habilitation en fonction du domaine de tension où l’habilité opère (Haute ou Basse Tension) sont également définis dans cette norme. Il en est de même pour son niveau d’autonomie, via des caractères alphanumériques dans les limites des travaux (à l’exemple de H1, H2, B0, B2, B1V, etc.).
Cette nouvelle norme a été réétudiée en prenant en compte de nouveaux symboles qui donnent également la possibilité au personnel non-électricien de réaliser des opérations élémentaires en électricité, à condition notamment d’avoir suivi au préalable une formation initiale dont la durée varie en fonction du niveau d’habilitation souhaité. Les symboles se choisissent donc en prenant en considération les activités laissées à la charge du travailleur, l’environnement électrique dans lequel il opérera, ainsi que sa qualification professionnelle (on ne peut tout de même pas confier le dépannage d’une machine-outil à un menuisier qui n’a reçu aucune formation préalable dans le domaine).
Quelle est la marche à suivre pour habiliter son personnel ?
Si vous souhaitez habiliter votre personnel, il est recommandé de procéder au préalable à l’analyse et à l’évaluation de vos besoins en la matière. Ce n’est qu’à partir de ces conclusions que vous saurez quel niveau d’habilitation conviendra le mieux à votre personnel. Ce dernier doit toutefois répondre à plusieurs critères :
– être certifié apte médicalement ;
– avoir suivi une formation habilitation électrique (pratique et théorique, avec à la clé une attestation de formation et en fonction des cas, des stages complémentaires) ;
– avoir reçu de son employeur le titre d’habilitation électrique.