Actualité contraception : vers une pilule sans ordonnance ? 

Posté le 07 Déc 2017
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Récemment le collectif « Libérez ma pilule », a relayé avec succès sa pétition auprès de grands groupes pharmaceutiques français. Cette pétition prônait la mise sur le marché de la pilule contraceptive, sans ordonnance légale. La mise sur le marché de la pilule contraceptive fait l’objet d’interrogations, et d’un débat public. Le mouvement est soutenu par les féministes, ainsi que le Planning Familial.

La démocratisation de la pilule contraceptive

La mise sur le marché sans ordonnance de la pilule progestative, pourra, à l’image de la pilule du lendemain, voir son accès facilité.

Dans le cadre d’un voyage à l’étranger ou d’un déplacement, acheter une pilule contraceptive est souvent complexe, il est impossible d’anticiper plusieurs plaquettes. Par ailleurs, la désertification des médecins et gynécologues en charge de cette prescription rend la prise de rendez-vous extrêmement difficile. Ces facteurs contribuent à inciter les femmes à se tourner vers d’autres modes de contraception.

L’ouverture de la pilule sans ordonnance permettrait donc de passer outre ces facteurs. Elle permettrait, entre autre, de faciliter l’accès à la contraception pour toutes les femmes.

Quels risques médicaux ?

L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale ne revendique aucun danger de la mise sur le marché de cette pilule. En effet il s’agit de la pilule progestative, et non des pilules de 3ème et 4ème génération. Par conséquent, ces pilules ne contiennent ni œstrogène ni progestérone. Parallèlement leur prescription ne nécessite ni dépistage aux IST, ni dépistage du cancer du col de l’utérus. Seuls des symptômes mineurs peuvent être ressentis, cependant ces symptômes ne sauraient être responsables de pathologies avérées.

Par conséquent, la pilule contraceptive ne comporte aucun danger. La législation doit, selon les organismes de défense de droits des femmes, ouvrir la pilule contraceptive aux nouveaux usages par la prise en considérations des évolutions liées à la pilule. Les détracteurs de la pilule sans ordonnance invoquent le danger de l’auto médication qui pourrait faire l’objet d’une prise médicamenteuse anarchique, et causer des symptômes sur le fonctionnement hormonal. Toutefois, la pilule ne sera pas en libre service.

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Une mise en place spécifique

Les propositions en projet de loi d’un nouveau statut potentiel de la pilule contraceptive, se fera par une procédure de contrôle lors de l’achat en pharmacie. Les autorités compétentes envisagent la possibilité d’ouvrir la pilule contraceptive à l’achat en pharmacie.

Parallèlement, le retrait de la pilule sans ordonnance ne se fera pas directement, et devra faire l’objet d’un questionnaire pour la personne, qui devra indiquer au plus précis, ses antécédents médicaux, sa condition physique, et son rythme de vie. Si la personne est jugée apte au vue de ces informations, la pilule pourra être reçue dans un très bref délai.

Un des facteurs de non efficience de la pilule au quotidien, est son oubli. Par ailleurs, dans le cadre d’oublis récurrents de la prise de la pilule, la législation s’est assouplie, et permet à l’individu de renouveler sa prescription directement en pharmacie pour une durée maximale de 1 mois et demie. Cependant toutes les pilules ne sont pas ouvertes à cette procédure.

Les gynécologues s’opposent à la libre délivrance du médicament, considérants comme indispensable le suivi du patient lors de la prise de la pilule. En effet, la visite chez un gynécologue permet aussi de faire différentes vérifications nécessaires et indispensables. (Frottis, examen gynécologiques…)

 

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